Dans une tribune publiée par Libération, l'avocat Jean-Yves Halimi rappelle que sa mère a contribué à changer avec succès à de nombreuses reprises « l'état du droit » : « avortement, viol, dépénalisation de l'homosexualité, parité en politique, etc. ».
C'est bien parce que Gisèle Halimi – avec d'autres – a mené et a gagné ces combats qu'on ne se rend plus bien compte comment était la vie avant. Un ouvrage à paraître aux éditions Libertalia vient pallier cet oubli en nous replongeant dans une époque, celle d'avant 1975, où l'avortement était en France un crime. Conservées par l'association co-fondée par Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir, Choisir la cause des femmes, ces Lettres pour un avortement illégal témoignent du désespoir de femmes qui sollicitaient l'aide d'un médecin célèbre, le professeur Milliez, pour pratiquer un avortement encore illégal. Pour Gérard Mordillat, on mesure le chemin parcouru depuis les années 1970 en lisant le désarroi dans lequel était plongée une femme qui ne pouvait choisir librement sa grossesse. De tous les combats de Gisèle Halimi, certains restent encore à mener et à gagner. « J'affirme que cette cause est juste et sera reconnue comme telle dans l'histoire ». Gisèle Halimi en 1974 ? Non, Gisèle Halimi en 2014. C'était dans L'Humanité, à propos de la lutte des Palestiniens.
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